C'est Aujourd'hui!

Publié le par Xahel Dale

Le jeune Lucius sorti rapidement de la demeure familial à l’appel des cloches matinales. Aujourd’hui était le plus grand jour de l’année. C’était le jour de la fondation. Sans s’en rendre compte il regarda les orangers plantés le long de la place centrale du village. Il y en avait beaucoup, d’après le prêtre de Prétora, il y avait soixante trois orangers dans le village. Une fierté.

Les hommes du village sortirent les uns après les autres de leurs demeures et après un rapide coup d’œil à leurs potagers, tous se dirigèrent vers l’entrepôt principal du village. Lucius se joignit à eux et commença a sortir des planches de bois afin de crée l’autel. Le village débordait d’activité et d’après ce qu’un marchand avait raconté au jeune homme, c’est ainsi sur tout le territoire.

Lucius se permit une bref pause pour jeter un coup d’œil au cadran solaire. L’ombre n’était pas encore à l’horizontale, il y avait encore du temps. Mais l’impatience le gagné déjà.

Comme chaque année, les jeunes garçons de quinze ans passaient à la vie adulte. Ils pouvaient alors décider pour eux. C’est aussi un grand moment car se passage permettait aussi aux familles de rappeler les futurs unions, décidés depuis des années. Il se savait promis à la fille de ses voisins, qu’il trouvait fort joli, notamment le soir dans sa couche. C’était le jour, le début d’une nouvelle vie.

Le soleil atteint son zénith et le prêtre de Prétora sorti de sa demeure, un oranger dans les mains. Il se mit à parler dans sa barbe et entreprit de marcher autour du village. Partant de la place centrale, il alla d’abord au nord, pour revenir sur ses pas et aller au sud. Il fit le même parcours en allant à l’est puis à l’ouest. Les villageois lui avaient emboité le pas depuis le début et l’avaient accompagné sans un mot.


 

Le prêtre monta finalement sur l’autel érigé au milieu de la place centrale et se continue à murmurer des incantations de bénédiction sur le village. Il descendit au bout d’un moment et alla planter l’arbuste dans le sol à l’endroit désigné. Les rangers d’orangers formèrent un damier ressemblant ainsi à la configuration du village.

Pendant toute la cérémonie Lucius avait bouilli d’impatience et se forçait à rester en place. Son cœur battait la chamade en attendant le moment de l’appel. Il attendait que cela, qu’on lui demande sortir des rangs pour monter sur l’estrade, recevoir la bénédiction du prêtre et d’aller prendre sa promise. Il remarqua néanmoins quelque chose et il se détourna de la cérémonie pour regarder sur sa gauche. Une femme avec une épaisse crinière de feu semblait chercher quelque chose parmi la foule.

Le jeune prétorien fut rappelé à l’ordre par son père et il se concentra à nouveau sur la cérémonie pour ne pas faire honte à sa famille. Le visage de l’inconnue était gravé dans son esprit et il faillit ne pas entendre l’appel. Il sorti des rangs formés par les villageois et monta sur l’estrade. Il se plaça à côté de six autres jeunes garçons, bientôt des hommes et ils attendirent.

Le prêtre passa devant le premier, lui donnant la bénédiction de Prétora. Lucius fut le second à la recevoir et il senti son torse se bomber de fierté.

 

C’est à se moment la que l’arbuste, nouvellement planté, prit feu. Le prêtre regarda avec stupeur le présent de Prétora prendre feu et hurla. La foule s’agita et un autre homme cria, bientôt suivit par le cri d’une femme. Lucius perçut de la douleur dans la voix et se pencha pour comprendre.

La foule se sépara dans une grande confusion, certaines personnes s’écroulant en hurlant de douleur tandis qu’apparurent sur leurs corps des traces de sangs. Le prêtre hurla comme un dément et son rire se remplaça par un rire sadique. Il sorti un couteau et éventra l’un de garçons non loin de Lucius. Le pauvre regarda le prêtre, incrédule, avant de s’effondrer dans un gargouillis.

L’homme de Prétora tourna son visage vers Lucius. Il avait une lueur de folie dans le regard et il se déplaça vers sa prochaine victime. Il s’écroula au sol sans autre forme de procès et ne bougea plus. Epouvanté, le jeune homme regarda vers sa famille, mais il ne vit qu’un homme, une arme dégainée, frappé de l’air. L’inconnu ferraillait et semblait en mauvaise posture contre l’air. La femme à la crinière de feu sorti de derrière l’autel et s’avança vers l’homme en parlant très vite.

Finalement elle lui hurla de s’écarter et l’homme s’exécuta avec rapidité. Tout se passait trop vite et Lucius regarda bouge bai ce qui se passait. La femme continua de parler faiblement mais autour d’elle se formait des choses que le jeune prétorien n’arrivait pas à définir. Des sortes de colonnes d’airs se formèrent et s’avancèrent. Rapidement elles se mirent a tourbillonner autour d’un point fixe. La femme aux cheveux de feu ferma les yeux, le soldat attendait plus loin, l’arme levé. Quelque chose se déplaçait entre les deux tourbillons et l’homme frappa. Un épais liquide noir se matérialisa alors et une partie se rependit sur Lucius. Quelques goutes tombèrent dans sa bouche ouverte et il les avala sans s’en rendre compte.

Le jeune homme sombra rapidement dans un délire et il s’effondra sur le sol, non loin des étrangers.


 

Lucius avait mal au crâne et ses yeux refusèrent de s’ouvrir néanmoins il était conscient. Il entendit un murmure proche de lui et il essaya de se concentré dessus. Il ne comprenait pas le sens des paroles mais il put distinguer une voix féminine et celle d’un homme. A leurs façons de parler, c’étaient les deux étrangers car ils avaient une façon plus lente de s’exprimer.

« Qui aurait pu le croire que ce soit un prêtre ? » Dit l’homme

« Je ne sais pas, moi-même je ne m’y attendais pas du tout. Bon sang, si on avait su en arrivant »

« On pouvait pas savoir » Répliqua la voix masculine. Ils ne dirent rien pendant un moment. « Que faisons-nous ? »

« Combien sont morts ? »

« La communauté entière, pas moins de trois cents personnes et j’encore je n’ai pas un compte exact a cause de ceux découpés en morceau. Au moins on en a sauvé un mais dois-je l’achever ? » La voix de l’homme se durcit et elle fut suivie par le son d’une armée que l’on sortait du fourreau.

« Laissons le vivre, il découvrira lui-même la malédiction. » La femme venait de sauver la vie de Lucius. Ce dernier prit les paroles comme une malédiction. « Assomme le pour être sur, et partons, cette désolation ne me plait guère. »

Lucius senti du mouvement à côté de lui et puis, plus rien.


 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article